Le sommeil des nourrissons, comment survivre à ces nuits difficiles

Vous devenez incollables au fil des semaines sur ces mots clés  ?  : 
- endormissement de bébé 
- cycle du sommeil chez les touts petits 
- phases de sommeil de l'enfant 
- troubles du sommeil chez les enfants 
- bonnes habitudes de sommeil 
- etc...

Ne bougez pas, vous êtes juste devenu de jeunes parents. 

Rassurez vous, un jour vos enfants dormiront tellement bien que vous ne vous inquiéterez même plus d'allumer les lumières, de tirer la chasse d'eau, ou de lancer une machine alors qu'ils viennent de s'endormir. 


En attendant d'en arriver là, comment gérer le sommeil des petits et surtout le VOTRE, alors que bébé semble se réveiller à chacune de vos respirations, à chacun de vos bruits, de vos mouvements et que ses nuits se réduisent finalement à des tranches de 4-6h maximum ?

Voilà un sujet qui vous tient en haleine  ! Sachez le, c'est le cas de la plupart des parents, vous n'êtes de loin pas les seuls. Car soyons honnête, le manque de sommeil est juste LE truc, l'un des trucs, les plus difficile à vivre quand on devient parent. 

Alors c'est parti, je reprends avec vous, mes astuces et mes vécus de maman de trois jeunes choupettes.

Moi à la base je suis une marmotte. Mais disons le, le mode dodo 9h d'affilée par nuit, est très vite remis en question lorsqu'on devient parent, et à une fâcheuse tendance à s'éterniser dans la durée lorsqu'on construit une famille avec des enfants d'âges rapprochés. 

Si je reviens sur ma propre expérience je dirais que pour chacune de mes poupettes, je n'ai pu reprendre de vraies nuits complètes, sur plus de 10 jours d'affilés, que quand elles avaient toutes dépassé l'âge de 2-3 ans. Oui c'est long, il aura fallu être patient et respecter leurs besoins pour maintenant constater qu'elles s'endorment seules et font des nuits pleines. 

Avant, lorsque nous étions en période d'allaitement (entre 9 et 6 mois - possible, choisi et voulu), les nuits étaient hachées et je pouvais m'accorder disons, que des tranches de 3-4h d'affilées. C'est très épuisant, mentalement, nerveusement et physiquement. Ayant enchainé 3 enfants en 3 1/2 ans, cette période m'a paru interminable. Mais heureusement après, les nuits sont redevenues un quotidien.

Le sommeil  : aussi indispensable que respirer, manger et boire de l'eau

On ne le rappellera pas plus, vous le savez déjà en ayant testé le manque de sommeil généré suite à l'arrivée d'un nourrisson sous votre toit, si on ne dors pas, ou si on dors mal, débarquent les valises de la grognonnerie, des pleurs, des pertes de contrôle, de la soupe à la grimace, etc. Et un bol de café n'arrange rien, où en tous les cas, ne permet pas de retrouver notre énergie d'antan.

Chez les petits c'est pareil. Ils ont besoin de dormir pour permettre  :

- à leur cerveau de se reposer pour bien se développer,  mémoriser les nouvelles informations (language, motricité, etc), gérer les émotions.

- à leur corps de grandir (on grandit la nuit, si si), de bien guérir (la nuit est réparatrice)

- à leurs parents de se reposer (c'est certain, le point le plus important, nan??)

Nos bébés sont de gros dormeurs. 
Cette petite phrase m'a toujours beaucoup fait rire. Je me suis souvent fais la réflexion que mes enfants à moi, étaient les seuls êtes sur cette planète à ne jamais dormir et que j'étais foutue.  Bon après j'ai pris un chronomètre et en comptabilisant, effectivement j'arrivais à des dodos cumulés de plus de 13 voir 20h par jour. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi alors j'étais si fatiguée alors que je disposais finalement de tout ce temps pour dormir moi aussi. 

Et bien non chers parents. Oui votre bébé est un gros dormeur mais il le fait de façon haché et à son rythme. Va t'endormir toi petite maman à 15h06 pétante. Nous, on ne peut pas forcément dormir sur commande. Et puis il y a toute la logistique de la maison qui s'intercale. Bref oui, votre bébé dors beaucoup, mais leurs temps de sommeil ne vous conviendront peut être pas. Adultes et bébés n'ont pas le même rythme et c'est pour ça que c'est tellement difficile pour nous, d'être les gardiens des nuits (des jours) de nos petits anges.

Les phases de sommeil réparateur


Chose importante, dans les phases du sommeil qui s'alternent, on ne récupère pas de la même façon. Ainsi il faut pouvoir passer par les différentes phases du sommeil (lent, léger, profond, paradoxal) pour bien récupérer et la quantité de phases en sommeil profond est vraiment importante car elle est très régénératrice. Et voilà le bât blesse de cette petite histoire. Car en étant parent de jeunes enfants, atteindre le sommeil profond (bon apparement les messieurs ont une capacité accrue et facilitatrice d'accéder à ce stade) équivaut à remporter un gros lot à la tombola nationale.

Alors on fait comment  ? 

==> Trucs et astuces


Pour récupérer, et bien on s'isole. Et on le fera au moins 15h d'affilé une fois par semaine au minimum, dans un lieu qui nous est familier, avec un confort agréable, et calme, oui un endroit bien calme si vous le pouvez, où vous n'entendrez pas votre bébé.

Ainsi aménagé, ce petit moment de luxe permettra à vos cerveaux meurtris par vos longues journées et nuits de veille, de vous reposer, de récupérer et ça c'est vital. 

On devrait pouvoir aménager ces temps précieux au moins une fois par semaine, mais je le sais ce n'est pas toujours simple à mettre en place, surtout dans nos lieux de vie qui ne permettent pas toujours de s'isoler. Les boules Quies deviendront vos amis.


Le sommeil chez les tout petits  : une véritable éducation

Bien entendu il y a les vrais problèmes, comme les terreurs nocturnes, une vessie paresseuse, les balades  en mode zombie à 3h45 du matin. Mais les tous petits ne sont pas concernés par ces troubles. Ils ne parviennent juste pas à distinguer le Jour et la nuit. Alors ce sera à vous parents, de faire comprendre progressivement à votre enfant que le jour on fait la fiesta et qu'on se nourrit et que la nuit on passe en mode perte de wifi et jeun prolongé.

Adapter l'environnement aux temps des repas 

Les nourrissons auront besoin de manger la nuit, c'est normal. Mais à vous de faire des tétés ou des biberons de nuit, des instants différents de ceux du jour.

==> Trucs et Astuces

Pour les repas nocturnes, veillez à ne pas trop éclairer la pièce, à être silencieux, à faire preuve de discrétions, parlez lui en chuchotant. Ce n'est pas non plus l'heure des histoires, du jeu ou des câlins interminables. Pensez au petit rototo après le biberon, mais pas forcément à lui changer sa couche. Eviter de trop le stimuler. Si la couche doit être vraiment changée, installez vous dans un endroit sombre, sur un linge chaud, et soyez efficace.

Pour les repas diurnes, allez y franchement. Lumière vive, ambiance sonore tout en restant calme. Jouez avec votre enfant, faites lui gouter de nouvelles choses. Rendez le moment intéressant.

Adapter l'environnement aux temps des siestes

Les petits ont besoins de faire la sieste la journée. OUI c'est très important. MAIS il faut aussi qu'ils parviennent à différencier ce moment de sieste de celui du gros dodo de la nuit. Alors on changera de décor, de pièce si c'est possible.


==> Trucs et astuces


Les siestes du jour seront par exemple faites dans un autre lit. On peut aussi simplement tamiser la lumière du jour, et pas forcément le placer dans le noir complet. On essayera aussi de continuer à vivre, en ne se privant pas du moindre petit bruit. Un léger fond sonore indiquera que cette période est marquée par une activité réelle.

La nuit par contre l'enfant sera installé dans sa chambre, le noir bien fait (une petite veilleuse permettra simplement de donner à la pièce sa profondeur). L'environnement sera calme, apaisé et silencieux. Les petits bruits provenant de la cuisine seront discrets.

On veillera aussi à conserver un temps d'éveil assez long entre la dernière sieste et le gros dodo. Si les petits partent dans une grosse sieste à 18h, forcément vous pouvez espérer un début de nuit repoussé.

Les rituels du coucher

Mettre en place un rituel du coucher (celui qui précède le gros dodo) a beaucoup d'avantages. Contrairement à toutes les autres siestes, le gros dodo devrait se différencier de tous les autres. En instaurant un rituel bien identifiable, l'enfant comprendra la singularité de ce dodo par rapport aux autres.


Alors sortez l'artillerie lourde  : histoires du soir, préparation des doudous, câlins, petit livre qu'il pourra lire tout seul dans son lit si il est plus grand. Faites de ce moment un véritable rituel, un instant de partage, donnez un cadre serein et sécurisé à votre enfant pour lui montrer qu'il se passe quelque chose de spécial de doux, de calme. Apportez lui la sécurité nécessaire dans cette atmosphère nocturne qui parfois peut être impressionnante pour les petits. Montrez lui ainsi qu'il est en sécurité à cet instant. Expliquez que cette nuit de repos dont il a besoin, va lui permettre dès le lendemain de revivre de folles journées d’aventures et de découvertes.

SUPPRIMER tout ce qui est écran, ambiance sonore forte, lumière intense. Installez le dans un environnement douillet, calme, tamisé.

Sécurisé, l'enfant pourra alors se familiariser avec son espace de nuit. SEUL dans sa pièce un peu sombre il pourra apprendre à se sentir bien.

Vous avez tout essayé et les nuits sont encore difficiles

Si votre tout petit continu à vous réveiller la nuit, mais qu'il ne mange pas ou quasiment rien, que sa couche est propre ou juste humide, qu'il va bien, c'est là que vous devrez apprendre à faire preuve de courage. Chacun son école, mais pour moi, j'ai considéré à un moment qu'il était l'heure. Il était l'heure de leur faire confiance et de les laisser m'appeler sans forcément y aller. 

Ce n'est pas facile et dit comme ça, ça peut paraître dure ou méchant pour l'enfant. Je sais que moi j'en avait besoin et je savais de quoi j'avais envie pour après. 

Alors je les ai laissé m'appeler 5 minutes avant d'y aller. 

Puis 10 minutes avant d'y aller, puis …. 

Ça a duré plusieurs semaines finalement pour que je n'ai plus besoin d'y aller. 

Cette période n'est pas facile, car pour moi entendre un bébé pleurer est trop dure. Je n'arrivais pas à ne pas être à leur écoute et venir les rassurer. Je n'ai jamais laissé pleuré à chaudes larmes mes petits mais j'ai appris à différencier leurs pleurs. 

Il y a les pleurs d'appels alors que tout est ok si ce n'est le besoin de voir papa ou maman. 

Il y a les pleurs de paniques, de douleurs, de faim …. ceux où il y a un vrais problèmes. Pour moi c'était nécessaire d'être présente pour eux.

Apprendre à identifier et différencier les pleurs de votre enfant vous aidera beaucoup.

Et puis un jour elles ont dormi. Deux nuits d'affilées, puis 5 jours d'affilés, et au fur et à mesure elles faisaient enfin leurs nuits. Pendant cette période d'acclimatation à mon absence la nuit, j'ai pu les surprendre à être éveillées et calmes dans leur lit, pour finalement parvenir à se rendormir seules.

Il faudra trouver votre rythme, mais cette période d'habituation à votre absence peut être longue et plus ou moins difficile. Ecoutez vous. Je dirais que c'est le plus important. Faites confiance à votre instinct de maman, de papa.

La nuit, une atmosphère particulière à apprivoiser


L'enfant a besoin de comprendre qu'il n'est pas abandonné la nuit, que comme lui ses parents ont juste besoin de dormir, qu'ils sont justes là, à côté, car le sommeil est vital pour TOUS et aussi important que de boire ou de respirer. La nuit apporte une atmosphère particulière, à vous de la rendre sécurisante pour eux.

==> Trucs et astuces

La journée, vous pouvez prendre du temps pour montrer à vos petits où se trouve votre lit, votre chambre, montrez lui la distance entre votre chambre et la leur, faite ce petit chemin avec votre bébé dans les bras. Expliquez lui que vous dormez comme eux la nuit. 

Vous pouvez aussi refaire ce petit rituel juste avant le gros dodo et demander à votre conjoint de se mettre au lit et de faire semblant de dormir dans sa chambre plongée dans le noir.

Vous pouvez aussi refaire ce parcours (quand ils sont touts petits), lorsque vous devez les rejoindre la nuit. Allez avec lui dans votre chambre plongée dans le noir, approchez vous de papa qui dort profondément, expliquez lui que la nuit on dort. Vous pouvez aussi marchez dans la maison plongée dans le noir, chuchotez pour lui dire que tout le monde dors, verbalisez l'atmosphère, le calme, le silence, la pénombre. Vous pouvez aussi lui montrer la rue, l'absence de voiture, de piétons, etc.

L'apprentissage du sommeil et du rythme circadien demande de la patience et un cadre sécurisant mais aussi un cadre clairement établit. Le verbaliser me semble important, car on le redira mais la notion jour/nuit n'est pas inée chez les touts petits. C'est en instaurant une routine bien claire et régulière (pour les horaires des repas, des activités, du coucher, ..) que vous pourrez les aider. 

Trouvez des supports pour lister et visualiser d'un bloc toutes ses activités sur une journée de 24h. Montrez lui le déroulé de ses journées, la durée de sa nuit par rapport à la journée.

On passe tous par là alors courage vous n'êtes pas seuls.